Histoire
L’Histoire de la Colombie trouve ses origines bien avant Jésus-Christ, comme en attestent les reliques retrouvées, d’une civilisation ayant vécu à San Augustin, dans les Andes Colombiennes.
Pendant des siècles, jusqu’à l’arrivée des Espagnols, les abords du fleuve Magdalena furent habités par les Chibchas, une tribu amérindienne.
Le conquistador Alonso De Ojeda, découvrit la Colombie en 1499 bientôt suivi par d’autres colons espagnols à la recherche de terres nouvelles, épris d’aventures et chercheurs d’or. Ils fondèrent ainsi les villes de Darien, Santa Marta, Santa Fe et Bogota dans les années 1500, réduisant les Amérindiens au statut d’esclaves orpailleurs ou les massacrant lorsqu’ils n’obtempéraient pas. Le commerce de l’or et des émeraudes permettait les échanges avec les produits venus de la méditerranée. Les esclaves d’Afrique vinrent s’ajouter à cette traite sordide.
Bogota devient rapidement la capitale de cette région, mais le son de l’indépendance gronda à partir des 1810 pour être enfin proclamée en 1813, créant la République de la Grande Colombie. D’élection en élection, la République s’instaura laissant peu de pouvoir aux tentatives de dictature militaire. Mais la guerre civile qui eut lieu de 1899 à 1902 entre les conservateurs et les libéraux laissa le pays affaibli avec plus de 100.000 personnes tuées et la montée croissante des groupes indépendantistes. De 1948 à 1978, le pays connut une période de luttes internes qui tuèrent des milliers de personnes, « la Violencia ».
De cette période naquirent les principaux mouvements de guérilla révolutionnaire. Les FARC (Forces Armées révolutionnaires de la Colombie), fondées officiellement en 1966 lors d'une insurrection paysanne, comme bras armé du Parti communiste colombien ; l’Armée de libération nationale (ELN) d'inspiration guévariste en 1965 ; l'EPL (Ejército Popular de Liberacion, Armée populaire de libération), maoïste, en 1967 puis suite aux élections truquées d'avril et à la défaite du général Rojas Pinilla, « le Mouvement M-19 » (Mouvement du 19 avril). Ils se dressent contre les partis politiques traditionnels, marquant leur opposition par la lutte armée.
Dans ce même temps, l'essor de l'économie de la drogue bouleverse le contexte économique et social de la Colombie.
Dès 1974, elle devient l’un des plus importants producteurs mondiaux de marijuana, et la cocaïne traverse juste ses terres pour être acheminée aux quatre coins du monde. En 1984, le cartel de Medellín avec à sa tête le terrible Pablo Escobar fait assassiner le ministre de la Justice, perpètre une série d’attentats et prend le contrôle de la production et du trafic de drogues en tout genre.
Les guérillas prolifèrent et le processus de paix du président Belisario Betancur en 1986 échoue tandis que des assassinats récurrents déstabilisent les négociations . Un projet de constitution voit le jour en 1991, tentant de sociabiliser et démocratiser le pays. Adopté il maintient les efforts de stabilisation du pays, mais les conflits ont vite fait de reprendre. Depuis lors, le Président Uribe, élu en 2002, tente de réduire l’emprise des guérillas en procédant à des exécutions souvent arbitraires, en éliminant l’un des chefs historiques des Farcs, Raul Reyes, et en libérant des otages retenus, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.
La lutte quotidienne contre les cartels de la drogue s’intensifie et le pays est ensuite dirigé par le dauphin d’Uribe, Juan Manuel Santos, qui pratique une politique identique, dans un pays qui côtoie souvent le chaos et les excès anti démocratique, abîmé par des années de violence et de corruption.
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